Ce matin du 19 février, dans le cadre de notre atelier sur les femmes dans la Première Guerre, nous quittons assez tôt notre établissement, pour nous rendre au château franco-américain de Blérancourt, à quelques kilomètres de Soissons.
Nous sommes rejoints, dans ce voyage, par Nicole Fouché et Catherine Chadefaud de l’association REFH (Réussir l’égalité femmes-hommes) que nous avions rencontrées quelques jours plus tôt, lors de leurs interventions dans nos classes sur le rôle joué par les marraines et les filleules de guerre lors de ce premier conflit majeur du XXe siècle.
Madame Fouché nous présente, durant ce long périple, une richissime philanthrope américaine, une certaine Anne Tracy Morgan (1873-1952) dont nous ignorions jusqu’alors l’existence.
A notre arrivée, deux conférencières nous font visiter le château de ce charmant petit village de l’Aisne et, petit à petit, nous découvrons l’incroyable femme qu’a été Anne Morgan qui y séjourna pendant plusieurs années.
Elle y fonda, en 1917, le Comité Américain pour les Régions Dévastées (C.A.R.D.), institution chargée d’aider les civils et les sinistrés de la Première Guerre. Cette organisation employait plus de 350 femmes et intervenait dans de nombreux domaines (loisirs, éducation, santé, logement, etc).
Les actions de cette illustre femme lui valurent d’être décorée de la Légion d’honneur en 1924.
Elle n’hésita pas, lors de la Seconde Guerre, parfois au péril de sa vie, à revenir en France, à entretenir des liens très forts avec la Résistance et à aider de nouveau les populations civiles de notre pays.
Nous comprenons progressivement à quel point cette femme joua un rôle de premier ordre, malheureusement encore trop peu connu de nos jours.
Nous tenions à remercier l’association REFH pour son soutien dans notre atelier d’accompagnement personnalisé tout au long de cette année ainsi que pour nous avoir permis de découvrir cette Américaine qui consacra une longue partie de sa vie à aider la France.
